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SOBRIÉTÉ ÉNERGÉTIQUE

Orange s’engage à nous faire payer son plan de sobriété énergétique

Dans sa logique du toujours plus pour elle et du toujours moins pour nous, la direction a décidé, sans aucune consul-tation des IRP, de fermer 16 de ses plus grands sites qu’elle estime « peu fréquentés à certaines périodes de l’année (sic) » projetant déjà « de reproduire et d’élargir cette mesure, à l’avenir sur des périodes de l’année où la consommation énergétique de [ses] bâti-ments est significative (sic) ».




Ce lundi 14 août, va lui permettre de tester l’impact de cette décision sur sa RSE mais surtout d’évaluer sa capacité à nous faire re-noncer à nos conquis sociaux.


Car, pour contribuer à réduire la consomma-tion d’énergie de l’entreprise, les salarié-es « testé-es » doivent soit poser un CA ou un JTL, soit télétravailler ou se rendre sur un site d'accueil à « proximité » du site concerné, après validation managériale.


L’augmentation du temps de trajet contenue dans son plan sert insidieusement à imposer aux salarié-es le télétravail occasionnel, solu-tion entièrement à leurs frais, Orange ne pré-voyant aucune indemnité liée au télétravail (estimée, avant l’inflation, entre 6 et 10€ par jour), ni la moindre contribution, de sa part, pour leur déjeuner.


De plus, elle s’arroge le droit de déplacer le personnel, sans son acceptation expresse, ni avenant au contrat de travail, au risque de lui porter préjudice en cas d’accident de trajet ou de travail, avec l’outrecuidance d’agir selon ses propres règles, pour mieux ignorer celles du Code du travail.


Par contre, rien n’est dit dans le cas d’un « refus d’obtempérer ».

Le résultat de ce test sera présenté au CSEC… en janvier 2024.


En attendant, le personnel doit s’arranger au gré d’informations dissonantes, comme cer-taines relayées dans Anoo.


Cette cacophonie aurait toutefois manqué de sel sans les élucubrations de son double qui, pour palier les manquements de l’entreprise, ne verrait aucun inconvénient à imputer sa de-mande de tickets restaurants au budget ASC des CSE, au détriment, là encore, des salarié-es.


A l’annonce de cette décision inique, Sud a adressé un courrier à la direction demandant expressément que les salarié-es impacté-es puissent bénéficier d’une journée d’ASA excep-tionnelle pour une fermeture exceptionnelle.


L’entreprise n’a pas le droit d’imposer la prise d’un congé lors d’une fermeture exception-nelle, puisque, de toute manière, pour un pont, le Code du travail ne prévoit pas la prise d’un congé mais seulement la récupération des heures « perdues ».


Pour Sud , la mise en place du télé-travail ne doit en aucun cas être source de discrimination et de dé-gradation des conditions de travail.


Tous les coûts induits par le télé-travail doivent être pris en charge par l’entreprise.




Pour une justice sociale et environnementale


Décidément, cette période estivale semble propice à de nouvelles me-sures antisociales.


A celle scandaleuse prise, en catimini, par le gouvernement d’augmen-ter de 10 % encore le prix de l’électricité au 1er août - sans oublier sa réforme injuste des retraites pour nous voler 2 ans de vie - vient s’ajouter la décision inadmissible d’Orange, qui entend disposer des sa-larié-es à sa guise et qui va allègrement les spolier, ce 14 août, en at-tendant d’en cibler un plus grand nombre dès cet hiver.


Prétexter la désertification de ses espaces de travail, après les avoir rendu pathogènes, à force de réorganisations permanentes, de réduction de la masse salariale, de destructions et de dé-localisation des emplois..., sous couvert d’un plan de sobriété énergétique visant à alléger ses factures, au détriment de celles des salarié-es, fallait oser !





Quant à voir dans cette décision le début du commencement de la protection de l’humanité et de la biodiversité, cela participe d’une croyance partagée, où se cramponnent tous les intérêts et tous les espoirs de prolonger ce système fou (d’exploitation, de domination, de consumé-risme) qui ignore toute limite et qui est la cause d’épuisement non seulement des personnes, mais encore des ressources limitées que la planète ne peut reconstituer, à mesure que nous les utilisons. N’en déplaise aux opportunistes de tout poil, malheureusement cette mesure ré-pond encore au dogme capitaliste, anthropocidaire.


Au lieu d’une politique sociale, respectueuse de la vie et des droits des travailleur-se-s, et pro-tectrice de l’environnement qui devrait déjà être à l’œuvre, face au destin de l’humanité sur la planète Terre qui ne nous laisse plus que du temps compté, tellement ses limites sont dépas-sées, Orange nous impose de sempiternelles solutions plus iniques les unes que les autres. Mais à cela, il n’y a pas de fatalité !


Emancipatrice, gage d’une meilleure répartition de l’emploi et des richesses, la réduction du temps de travail permettrait aussi de diminuer les émissions de gaz à effet de serre.


Si d’aventure Orange s’engageait à épargner concrètement de son empreinte carbone le vivant, Sud l’inviterait à mettre en place cette mesure de bon sens, tournée vers l’avenir.



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