DÉFINITIVEMENT CONDAMNÉS
- jeanpaulosowski
- 28 janv.
- 2 min de lecture

Le 17 décembre 2009 : la Fédération syndicale SUD porte plainte contre la société France Télécom et ses trois plus hauts dirigeants de l’époque (Didier Lombard, le PDG, son bras droit, Louis-Pierre Wenes, et le DRH Olivier Barberot) pour harcèlement moral. Les autres fédérations syndicales finiront par nous rejoindre en se portant partie civile.
« Mais enfin ! Comment peut-on envisager qu’un harcèlement moral puisse être institutionnel ? C’est-à-dire prémédité au plus haut niveau d’une entreprise alors que tout le monde sait très bien que le harcèlement c’est entre un harceleur et un harcelé, quoi…
Franchement à SUD vous êtes vraiment des hystéro-gaucho-complotistes ! »
C’est en gros les arguments qui ont été invoqués par certains médias à l’époque, et qui seraient aujourd’hui repris puissance 10 par CNEWS ou BFMTV si une affaire similaire venait à être connue.
C’est aussi cette défense de haute volée qui aura été reprise sans honte par les prévenus tout au long de leur procès en affirmant: « Dans le code du travail, le harcèlement moral c’est des agissements ayant eu pour objet ou pour effet la dégradation des conditions de travail, ou la carrière des salariés ...et bien nous, les salariés, on ne les connaissait pas… »!!!
C’est donc fidèle à sa dérive bien connue de gauchiste et de complotiste que la justice française (dirait Pascal Praud), en sa plus haute juridiction, la Cour de Cassation, est venue confirmer le harcèlement moral institutionnel. Elle a donc confirmé la définition donnée en 2022 par la Cour d’appel :
« Le harcèlement moral institutionnel a pour spécificité d’être en cascade avec un effet de ruissellement indépendamment du lien hiérarchique entre les victimes et les prévenus ».
Comprenez : une décision de réorganisation à marche forcée (vous connaissez ?) est prise au plus haut niveau d’une entreprise… (disons… Orange, par exemple) Dans quelle mesure le dispositif managérial mis en place pour la mener à bien ne risque-t-il pas d’amener des managers locaux à « consommer le délit de harcèlement moral » (comme dit le jugement) ?
Voilà donc une victoire franche contre un patronat de plus en plus décomplexé, arrogant et cynique. SUD en est très fier car c’est un levier pour l’avenir syndical. Une décision de justice qui aura su résister au capitalisme décomplexé et extrême-droitisé (Bernard Arnault assis aux côtés de Trump lors de son investiture) que nous rencontrons aujourd’hui.
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