La restauration collective a un prix, la démagogie aussi !

La restauration est comme à chaque élections un sujet sensible. Cette année, c’est d’autant plus vrai que l’inflation des produits alimentaires est vertigineuse et lorsque des personnes doivent faire des arbitrages sur leurs dépenses, le budget nourriture est le premier impacté.

Les adeptes de la chouquette vous proposeront une vision idyllique de leur politique qui n’est en fait qu’une individualisation à outrance. Ils vous parleront de frais d’admission démesurés dans certains restaurants d’entreprise…oubliant une certaine solidarité qui permet aux « plus grosses cantines » de participer aux frais des « plus petites » et profiter ainsi aux maximum d’entre-nous.

Attention aux raisonnements trop simplistes. A les écouter, à la fin il n’y aurait des cantines qu’à Lyon, Marseille, Paris et Lille. Mais quand il n’y a plus de cantines comment on fait pour manger un repas complet et équilibré avec l’équivalent d’un ticket restaurant ? Est-ce que manger tous les jours des sandwichs est une solution ? est-ce que ce ne serait pas mettre en danger sa propre santé ? Est-ce qu’on fait semblant de ne pas voir que le repas à la cantine est le seul repas équili-bré de la journée pour certains parmi les plus précaires d’entre-nous ? Est-ce que les « coins res-tauration » sont suffisamment nombreux si chacun amenait sa petite popote ? Est-ce que tous les salariés peuvent se permettre d’aller au resto tous les jours ? En ont-ils les moyens financiers ? Est-ce que beaucoup de resto peuvent vous faire manger en moins d’une heure ?

Beaucoup de questions et peu de réponses et on voit bien qu’au final toutes ces solutions mettent plus les salariés en difficulté qu’elles ne résolvent des problématiques. Individuellement, on arrive à une situation où on mange moins bien et plus cher.

Sud défendra toujours une restauration collective de proximité pour les salariés sur site et les chèques restaurant pour le télétravail. Nous sommes conscients que cette solution n’est pas par-faite, qu’elle est perfectible -et c’est ce que nous tâcherons de faire- mais c’est la meilleure.