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État du sexisme en France en janvier 2025, à l’heure de la polarisation

Le haut conseil à l'égalité entre les hommes et les femmes a publié son rapport annuel sur l'état du sexisme en France. Les résultats présentés par la présidente du Haut Conseil à l'égalité s'inscrivent dans la continuité du rapport 2024 qui mettait en évidence une société française sexiste.


Ce rapport annuel, qui s'appuie sur le baromètre sexisme annuel, permet de mettre en exergue deux constats inquiétants, qui montrent une hausse du sexisme dans la société française.


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Une polarisation sociale autour des enjeux sur l'égalité de genre dans les médias et les discours politiques.

Des inégalités sociales et économiques persistantes.

Le sexisme est plus fort, mieux toléré et peu contrôlé.

Le sexisme ne faiblit pas en France : stéréotype, inégalité, et sexisme… Sont toujours d'actualité. En effet, les discours sexistes et masculinistes ont gagné en visibilité dans les médias et la politique. Un constat très peu encourageant, le sexisme est plus fort, mieux toléré et peu contrôlé. Pour rappel, le sexisme est une idéologie qui repose sur l'infériorité des femmes par rapport aux hommes.

 

En 2025, 6 personnes interrogées sur 10 considèrent qu'il est difficile d'être une femme. Ce constat, est partagé à 94% par les femmes dont la tranche d'âge est comprise entre 15 et 24 ans. Soit une augmentation de 14 points par rapport à 2024. Les inégalités de traitement entre les femmes et les hommes les plus fortes sont perçues dans le monde du travail (pour 76% des personnes interrogées), dans la rue et les transports (71%), et dans le monde politique (70%).

 

 Les femmes restent invisibilisées, les propos sexistes trop coutumiers, trop peu contrôlés et trop peu contredits.

Dans les médias et le discours politique, le Haut Conseil note une « libération de la parole sexiste » qui est plus visible. Même si les violences sexistes, sexuelles et les inégalités, sont davantage mises en avant dans les médias, « les femmes restent invisibilisées, les propos sexistes trop coutumiers, trop peu contrôlés et trop peu contredits », souligne le rapport annuel. De plus, les violences de genre sont banalisées.

 

Les résultats du baromètre confirment les statistiques qui montrent une augmentation des victimes des violences sexuelles. Les violences sexistes et sexuelles sont en hausse au travail, en politique ainsi que dans la vie de famille.


Le procès de Mazan a fait prendre conscience à notre société du côté systémique du sexisme et mis en avant une trop lente introspection masculine. Il a aussi suscité une réflexion collective autour de la culture du viol et du rôle des hommes dans la perpétuation des violences à l'égard des femmes. Dans le même temps, des processus de déresponsabilisation ont émergé pour défendre les hommes. (#NotAllMen). Cependant, plus de 9 Français sur 10 considèrent que les hommes ont un rôle à jouer dans la prévention et la lutte contre le sexisme.

 

Pour lutter contre le sexisme, parmi les solutions les plus plébiscitées par la population, on retrouve notamment :

  • L'éducation à l'égalité perçue comme la plus efficace par la population interrogée.

  • Réforme du congé paternité/parental, cité par 7 Français sur 10.

  • Une plus grande mixité et parité dans le monde du travail qui doit commencer par la formation de nos jeunes.


En conclusion, l’implication des hommes dans le respect de l’égalité des genres et la lutte contre le sexisme doivent être plus importantes.

Les pouvoirs publics doivent passer d'une obligation de moyens à une obligation de résultats. La mise en place de l'ensemble des aides, des budgets, et des financements publics doivent assujettis à l'adoption de critères d'égalité de genre et de luttes contre le sexisme.


 
 
 

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